Soyons aussi intelligents que la nature !

Soyons aussi intelligents que la nature !

Résumé:

Pénuries annoncées, pollution, malnutrition… Avons-nous vraiment bénéficié des supposées avancées technologiques ? Pour Gunter Pauli, il est temps de révolutionner notre consommation et nos moyens de production. Son business model ? La nature !

Nous avons fait l’erreur de vouloir supplanter la nature, persuadés d’être capables de l’augmenter. Résultat, nous avons épuisé notre planète.
Pour Gunter Pauli, le « Steve Jobs du développement durable », créateur du concept d’« économie bleue », ces dégâts peuvent être réparés. La solution est simple : il nous faut repenser notre système de production agricole, voué à l’échec, en observant les phénomènes naturels et en imitant leur fonctionnement, à grande échelle, afin de mieux cultiver et consommer ce que notre planète produit déjà. C’est possible, et sans même sacrifier notre confort !

Décryptant 12 tendances illustrées par des cas concrets qui ont fait leur preuve aux quatre coins de la planète, Gunter Pauli annonce une véritable révolution planétaire : meilleures conditions de vie, dynamisme économique local, autosuffisance nationale, diversification de la faune et la flore… Une chance pour chacun d’entre nous !

CRITIQUES, ANALYSES ET AVIS :

    • Il y a plusieurs façons d’aborder l’épuisement en ressources de notre planète, notre mode de consommation, de production sans fin et l’avenir que tout cela nous réserve.
      Certaines sont assez radicales :
      Micro-trottoir n°1 : « La civilisation a toujours été vecteur de progrès et la nature a toujours su se débrouiller pour rebondir et arranger les choses : le réchauffement climatique, le problème de l’eau, de la pollution, de l’épuisement des ressources, ce n’est que du baratin, un énorme Hoax lancé par une poignée d’agitateurs à l’échelle de l’humanité, l’avenir leur donnera tort ! Et moi, j’en ai rien à cirer, tant que j’ai mon iphone dans ma poche et mon Nutella sur mes tartines ! »
      Micro-trottoir n°2 : « C’est terrible, le monde est pourri ! Ce sont les politiques qui ne font pas leur boulot, trop occupés à faire le jeu du monde de la Finance pour en récupérer les miettes (des grosses miettes, entendons-nous bien !) ; ils en ont rien à foutre de nous ! Tu penses : la nourriture de merde, l’eau polluée et les cages à lapin, c’est pas pour eux. Faut tout foutre en l’air et tout faire péter. Il nous faut une bonne révolution. Faire table rase de tous ces blaireaux et repartir à zéro ! »
      Il y a aussi les bras qui tombent et les forfaits avant combat :
      Micro-trottoir n°3 : « Bah, bien sûr qu’on va tous crever ! Ce n’est pas pour rien que les pleins de tunes construisent des fusées pour se barrer de ce monde de merde ! Mais que veux-tu qu’on y fasse ? Que veux-tu que j’y fasse moi ?! Avec mon salaire qui me permet tout juste le nécessaire et les rêves qui vont avec ! Après moi le déluge ! Tant pis ! Je préfère tenir que courir et profitez de la vie tant qu’il est encore temps… »
      Et il y a ceux qui ont déjà touché le fond et qui n’ont pas d’autre choix que d’agir ou crever ! Ceux-là ont inventé des solutions avec les moyens du bord, en observant et imitant ce qui marche dans la nature : des solutions de « pauvres » qui ont permis de nourrir des populations, reboiser des territoires, penser autrement l’agriculture pour changer les pénuries en moissons foisonnantes, valoriser les déchets au lieu de les laisser empoisonner leurs eaux et leurs terres, exploiter ce qu’ils ont, au lieu de payer un bras pour ce qu’ils n’ont pas…
      Ce sont toutes ces initiatives jugées un peu folles au départ, mais payantes et tout à fait réalisables (puisque réalisées) que Gunter Pauli nous présente dans son livre, qu’il synthétise en 12 tendances révolutionnaires pour sauver notre consommation… et notre planète. Je vous laisse les découvrir… Son approche est claire et constructive et son enthousiasme communicatif, même s’il n’en reste pas moins lucide :
      “Le défi consiste à faire renoncer les personnes qui contrôlent le système de production actuel ! Et la question est de savoir s’ils accepteront de considérer que la résilience doit être l’objectif principal de tout système économique sain.”
      Le voilà, le noeud du problème ! Personnellement, je pense que convaincre les cadors de la Finance que « détruire la nature, c’est pas bien », que « se tenir debout sur une montagne de fric, c’est pas socialement correct », que « le partage est la clef d’une vie sereine et paisible pour l’humanité », et que « les bisounours existent en vrai, si, si, je vous assure… » c’est comme « pisser dans un violon ». Bon. Je n’en rajoute pas plus, je pense que vous avez saisi l’idée.
      “Par nature, l’environnement créé une abondance. Pourtant, nous choisissons de ne pas voir ni exploiter cette abondance. Nous rendons les choses « simples » et « efficaces », et nous créons la pénurie – car il s’agit en fait du meilleur moyen pour faire davantage de profits.”
      Peut-être arriverons-nous à faire pencher la balance de notre côté en ne respectant plus les règles du marché qu’ils nous imposent ? Je dis bien, peut-être…
      Gunter Pauli développe quelques pistes ; J’en ai ajouté quelques-autres :
      – essayer de consommer autrement, chacun à hauteur de ses moyens ;
      – recréer une économie locale ;
      – privilégier le rapport qualité-prix tant qu’on le peut ;
      – faire le deuil de tous ces produits dont nous n’avons absolument pas besoin, mais dont on nous conditionne à avoir une énooorrrrmmme envie… ;
      – arrêter, pour certains, de trouver cela normal de mettre 1000 euros dans le dernier smartphone tous les ans et faire un scandale à l’idée de payer le juste prix du kilo de fruits, légumes, … au paysan du coin qui les cultive sans (ou sans trop) de chimie et lui préférer la grande surface à 20 km qui va vous en vendre 2 pour le prix d’un ! :
      – Essayer de donner son temps, son argent, son énergie à ce (ceux) qui en vaut la peine…
      Peut-être qu’à force, cela pourrait devenir de plus en plus facile et réalisable ?!
      “Ces 12 tendances sont basées sur des expériences pratiques et des centaines de projets mis en oeuvre. Il ne s’agit pas de prévisions statistiques, mais de vagues de plus en plus grosses poussées par des courants sous-jacents (profondément ancrés dans nos sociétés et nos économies, partout dans le monde), par lesquels de plus en plus de gens sont prêts à « tourner le dos » au modèle qui ne les a pas satisfaits. La puissance de ces vagues émergentes garantit une transformation plus rapide et plus profonde que tout ce que nous pouvions considérer comme viable.”
      Merci aux éditions de l’Observatoire et à Babelio pour l’envoi de ce livre passionnant et utile.
    • C’est grâce à Idriss Aberkane, d’ailleurs préfacier de ce livre que j’ai découvert Gunter Pauli et l’écoute de ses conférences m’a conduite à ce livre. L’homme est un entrepreneur et économiste Belge à la sensibilité écologique précoce et originale. Gunter Pauli, le Steve Jobs du développement durable nous annonce la couverture !
      Qu’en est-il ? Avons-nous affaire à un nouveau visionnaire méconnu de Gérard et Simone ?
      Son credo : « ce n’est pas à la nature de produire comme nos usines, c’est à nos usines de produire comme la nature ! Car la nature, en effet, a son MBA, « Master of Brilliant Adaptation » ; elle est la meilleure école de commerce au monde, le meilleur modèle de prospérité. », d’où son idée phare que nous devons nous inspirer de la nature pour bâtir nos modèles économiques et sociaux, modèles exempts de déchets (la nature ne produit pas de déchets), créateurs d’emplois, capable de pourvoir à la sécurité alimentaire, au service de l’homme et du bien commun, tout en préservant les écosystèmes.
      Certes, l’affaire du biomimétisme, en tant que processus qui consiste à s’inspirer du vivant pour innover, n’est pas une nouveauté, Léonard de Vinci déjà n’aurait-il pas dit « Scrute la nature, c’est là qu’est ton futur »… Gunter Pauli pointant les limites pour ne pas dire les désastres de notre développement actuel entend aller plus loin et en faire un « business model » et entend porter la bonne parole dans le monde.
      Il a notamment créé dans les années 90, la fondation ZERI (Zero Emission Research and Initiatives, Recherche et initiatives pour zéro pollution) puis lance « l’économie bleue » (bleue comme notre planète), dont il a développé le concept dans un ouvrage du même nom. Je ne suis pas certaine de le lire, je crains qu’il soit en effet en grande partie redondant avec celui-ci. Celui-ci qui est fort intéressant, quoiqu’assez roboratif à ingurgiter pour peu que l’on s’attarde à creuser toutes les expériences qu’il décrit, mais on apprend une foule de choses dans des problématiques qu’on ne soupçonnait même pas. Un petit café s’impose entre ces 12 tendances proposées, ne serait-ce que pour réfléchir sur toutes les utilisations possibles de son marc.
      Reste que je n’ai pas pris encore le temps de m’attarder sur le personnage Pauli. Il semble avoir une audience internationale, et bénéficier d’un important réseau, fait partie du Club de Rome, il séduit, tant par sa personne que par son discours enthousiaste, certes pertinent, et sait susciter l’émotion, mais justement…. La mariée ne serait-t-elle pas trop belle ? Reste aussi qu’il fait partie du Club de Rome, décidément il m’intrigue.
      Pour en savoir plus : https://www.theblueeconomy.org/
    • Soyons aussi intelligent que la nature est un livre très intéressant et enrichissant.
      A travers 10 tendances, Gunter Pauli nous explique comment nous pourrions arrêter de nuire à la planète, éradiquer la faim dans le monde, le tout sans que les grandes sociétés et les pays ne perdent d’argent.
      En lisant ce livre, je me disais mais pourquoi on ne suit pas ses “préceptes” si cela peut sauver le monde ? Ca à l’air si simple en le lisant et si bénéfique pour tout le monde !
      N’y aurait il pas une face cachée que l’auteur n’a pas voulu nous montrer ? Est-ce une belle utopie d’un doux rêveur ?
    • Introduction un peu longue, mais principe très intéressant, dès lors que les solutions commencent à être expliquées. On part du principe qu’il faut utiliser les ressources déjà existantes et arrêter de les piller. La nature donne elle-même les solutions, il suffit de les reproduire, comme avec la culture en cascade. Les exemples sont très intéressants et enrichissants.

Source:  https://www.babelio.com/livres/Pauli-Soyons-aussi-intelligents-que-la-nature-/1375146#:~:text=Soyons%20aussi%20intelligent%20que%20la,pays%20ne%20perdent%20d%27argent.

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